Souvent, dans notre imagination, nous nous voyons aussi grands que petits. Nous sommes les maîtres du temps et ceux qui commandent n’ importe quelle petite joie, n’importe quelle bribe d’espoir, ce juste parce que nous l’avons choisie. Nous sentons que tout nous appartient. Nous sentons parce que nous choisissons de sentir. Nous rêvons parce que nous voulons rêver. Nous espérons parce qu’il est trop facile de croire qu’il existe quelque chose de mieux que ça. Mais tout cela a un coût. Nous souhaitons plus et jamais nous ne sommes satisfait de ce que nous avons, en croyant que ce qui importe vraiment est à kilomètres distance de nous. Il nous manque, mais nous ne le reconnaissons pas. Nous espérons qu’il partira. Nous croyons que nous avons le choix juste parce que, par nos pensées, nous faisons que la Terre continue son mouvement de rotation jour et nuit – en parlant métaphoriquement, parce que nous avons réinventé les concepts de „jour” et „nuit”. Mais, il vient un moment où, sur cet éclat, se rue une ombre impitoyable. Ça n’a même plus d’importance pourquoi nous étions mécontents. L’égoïsme reste sans réponse. Soudain, nous nous sen
tions faibles et vulnérables. Tout se met à blesser. L’espoir reste juste un mot enterré pendant longtemps et rappelé juste dans les meilleurs jours.
Peut être que tout ne se voit pas aussi sinistre que ça par les yeux d’un rêveur qui a eu récemment de telles blessures et qui a ressenti le brouillard enivrant même avant sa venue. Personne n’a jamais compris ses contemplations. Il vivait dans l’ombre, mais maintenant la lumière est allumée. Il n’est pas une personne ordinaire. Quand il s’installe dans son coin, il est un bohème hors pair. Il est probable qu’il est un voyageur dans le monde de l’imagination qui s’est fait son chemin à côté d’un réverbère depuis un coin sombre du monde, dans l’espoir qu’il sera possible de s’y séparer du monde pour certains moments et qu’il pourra ainsi penser à un sort plus doux. Il ne parle pas beaucoup de ce qui le broie, mais il espère que son silence parle de soi. Il est fasciné terriblement par la lumière du réverbère, cette incandescence qui ressemble au coucher du soleil d’un doux éclat. Quelquefois, c’est comme s’il voulait danser autour de lui, même lui parler, mais il voit que la lune l’a devancé. Le réverbère s’inonde des rayons lunaires et le vent semble porter leur dialogue muet. Le voyageur soupire – c’est le temps de r
entrer. Il sait que le réverbère sera toujours là, mais la lune changera de visage. Peut être qu’ elle aussi arrivera dans l’ombre…La lumière incandescente, qui lui est si chère, n’a pas encore démêlé le secret douloureux et elle ne se demandera jamais si la lune est toujours la même. La lumière de l’âme du voyageur le saura toujours, et cela le fera se sentir par dessus tout.
Bencze Cristiana, XIe D
ilustrație de Marina Maria, XB
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